CREATION PARTAGEE

Réalisatrice : Juliette CHAPAL

Artiste plasticienne : Sandra SANSEVERINO

Danseuse : Prado JIMENEZ

Compositeur : Manuel DELGADO

Créatrices de costumes : LES BARONNES PERCHEES

Scénographe : Bertrand NODET

Chef opérateur : Kevin FERMAUD

Premier assistant caméra : Loic'h LAMBERT

Photographe : Marine DELCROIX

Ingénieur du son : Olivier ROUX

Première assistante réalisatrice : Elsa BRUGIERE

Maquilleuse : Roxane CAPIER

Chef électro : Yorgan SION

Electro : Théo COLLET

 

Genre : flamenco

Durée : environ 5min

Procédé : couleurs

 

PICTH

 

Un voyage dans l'univers mental d'une danseuse de flamenco. Sa recherche d'une manière de danser qui soit, au-delà des traditions et des codes, sa manière à elle, le reflet de sa personnalité.

Un cheminement vers l'idée de modernité...

 

 

SYNOPSIS

 

Une danseuse marche dans l'obscurité des coulisses d'un petit théâtre, elle se dirige vers le centre de la scène. Elle porte une grande peineta noire dans un chignon serré. Nous entendons le bruit de sa respiration, de ses pas, puis un silence. Elle entâme un zapateado, seuls les clous de ses chaussures résonnent. La musique se lie peu à peu à ses pas, jusqu'à marquer une rupture nette. La lumière change violamment, le décor du théâtre disparaît, la musique se poursuit.

La danseuse apparaît vêtue d'une grande jupe noire et d'un châle. Elle esquisse des gestes secs et brutaux, son visage est sévère. D'un mouvement de torrero, elle enlève le châle qui laisse découvrir un corset noir et gris. Soudain, la grande jupe se détache du corset et laisse découvrir des liens élastiques accrochés au bord d'un tablado en bois noir. Les mouvements de la danseuse sont alors entravés par ces liens qui la retiennent au centre du tablado. La danseuse tourne sur elle-même et les liens lâchent. Elle entâme un zapateado effréné et défait son corset d'un coup sec.

La danseuse est alors vêtue d'une petite robe grise, fluide. Ses mouvements se font plus grands et fluides. Elle profite de sa liberté et danse différemment. La musique baisse et la danseuse finit en silence. Seul, le bruit de ses mains et de ses pieds résonne. Son visage s'éclaire.

 

INTENTIONS DE LA REALISATRICE

 

Le morceau "Latidos" de Manuel Delgado, entièrement instrumental, nous emmène en voyage. Le flamenco se fait moderne avec des instruments peu habituels dans ce style de musique, comme la contrebasse et le violon. Le morceau propose une évolution et des ruptures très intéressantes d'un point de vue visuel. La danseuse, unique personnage de ce clip, illustrera ce chemin vers la modernité, vers un flamenco particulier, celui d'un artiste, Manuel Delgado, capable de s'approprier un art complexe, comportant ses codes et ses traditions.

Le choix de commencer le clip en silence et de le finir en silence, illustre la volonté de donner du sens au morceau "Latidos" (battements de coeur en espagnol). Ce morceau amènera la danseuse d'un point à un autre, il sera l'élément fondamental de sa transformation, il remettra en route les battements de son coeur.

Le décor, le costume, le découpage et la lumière iront dans le sens de la transformation, du cheminement, de la recherche.

 

Un tablado (estrade en bois permettant de faire résonner les pas des danseurs de flamenco) sera fabriqué par Sandra Sanseverino. Ce tablado reflètera le travail de l'artiste : la création autour de la couleur noire, des matières, des brillances. Le noir peut être considéré comme la couleur de l'âme du flamenco. Comment faire de ce noir, illustration de la souffrance qui a fait naître le flamenco, une couleur rayonnante, complexe, multiple comme peut l'être aussi, ce même flamenco ?

 

Le costume, créé par Les Baronnes Perchées, sera la continuité de cette création. Les différents tissus proposeront des jeux de brillances, de transparences et de formes. Le costume accompagnera la danseuse dans sa quête de liberté, en l'enfermant dans un premier temps et, petit à petit, en se décomposant pour devenir de moins en moins contraignant. Nous éviterons l'effet "streap tease", en faisant en sorte, que certains éléments soient comme aspirés par le décor et non enlevés par la danseuse elle-même.

 

La lumière sera très blanche au début. Après la première rupture, elle deviendra chaude et augmentera en intensité tout au long du clip. Les plans seront fixes et rapides au début, puis de plus en plus mouvants et longs. La caméra accompagnera de mieux en mieux la danseuse pour sublimer ses mouvements et sa morphologie.

 

 

L'IMPLICATION DU PUBLIC

 

Nous souhaitons que les spectateurs nous accompagnent dans cette création. Des croquis du costume, les phases de fabrication du tablado, la construction du découpage technique, des photos, des dessins, un extrait de la chorégraphie en musique seront publiés au fer et à mesure de la préparation du tournage.

Le projet ouvrira une page sur un site de crownfunding (financement participatif) et proposera plusieurs contre-parties, comme apparaître au générique du film, recevoir une affiche ou un DVD du film...

Le public sera invité sur le plateau de tournage et une projection-concert sera organisée pour le lancement du film fini, chacun pourra poser des questions, faire des commentaires, discuter avec les membres de l'équipe.

 

Un film n'est rien sans son public, nous voulons donc que ce public fasse partie intégrante de l'aventure !