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LE DECOUPAGE TECHNIQUE

Il est tout d'abord nécessaire de préciser que nous avons décidé de tourner ce clip dans un théâtre.

Ceci nous permettra :

 

- De limiter les besoins logistiques (transports, raccordement à l'électricité, changements d'organisation liés à la météo, aux variations de lumière...).

 

- De créer entièrement un univers plastique . Nous pourrons isoler totalement la danseuse et les décors en jouant sur la lumière et sur des fonds noirs.

 

- D'accéder à des moyens techniques pour la réalisation concrète du film (lumière, structure à laquelle on peut accrocher la caméra...)

 

- De mettre en valeur la trame narrative en faisant exister le décor du théâtre au début quand la danseuse danse de manière automatique (on pourra imaginer qu'elle danse devant un public) puis en faisant disparaître ce décor réel pour projeter le spectateur dans l'univers mental de la danseuse.

 

- D'accueillir le public ayant suivi le projet depuis le début et partager avec lui le moment du tournage.

 

Déroulé du film :

 

Une danseuse marche dans l'obscurité des coulisses d'un petit théâtre, elle se dirige vers le centre de la scène. Elle porte une grande peineta noire dans un chignon serré. Nous entendons le bruit de sa respiration, de ses pas, puis un silence. Elle entâme un zapateado, seuls les clous de ses chaussures résonnent. La musique se lie peu à peu à ses pas, jusqu'à marquer une rupture nette. La lumière change violamment, le décor du théâtre disparaît, la musique se poursuit.

La danseuse apparaît vêtue d'une grande jupe noire et d'un châle. Elle esquisse des gestes secs et brutaux, son visage est sévère. D'un mouvement de torrero, elle enlève le châle qui laisse découvrir un corset noir et gris. Soudain, la grande jupe se détache du corset et laisse découvrir des liens élastiques accrochés au bord d'un tablado en bois noir. Les mouvements de la danseuse sont alors entravés par ces liens qui la retiennent au centre du tablado. La danseuse tourne sur elle-même et les liens lâchent. Elle entâme un zapateado effréné et défait son corset d'un coup sec.

La danseuse est alors vêtue d'une petite robe grise, fluide. Ses mouvements se font plus grands et fluides. Elle profite de sa liberté et danse différemment. La musique baisse et la danseuse finit en silence. Seul, le bruit de ses mains et de ses pieds résonne. Son visage s'éclaire.

 

Avant de commencer le découpage technique, il a fallu découper le morceau selon des temps forts. Cela nous a permis de nous rendre compte des différentes temporalités que nous pouvions insérer dans le récit.

Voici donc le premier découpage de Juliette C. :

 

Une idée de plan précise est présente depuis le début de la création : le top-shot (caméra au plafond orientée vers le sol). Ce plan permet d'observer la scène d'un angle de vue singulier. Il met en valeur les différents positionnements du tablado et de la danseuse.

 

Suite à ce pré-découpage et à la résidence créative de trois jours, un découpage plan par plan du morceau a été fait. En voici un extrait :

 

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